"Juste une fois, à jamais" Vous écoutez Déferlante, podcast provocateur... de plaisir. L'épisode de ce soir clôture la trilogie de l'infidélité. De nouveau, c'est un auditeur Déferlante qui a proposé l'idée originale de ce récit, et je tiens à le remercier encore une fois, mais cette fois, publiquement. Et vous n'êtes pas au bout de vos surprises: prêtez attentivement l'oreille, et dites-moi si quelque chose vous paraîtra différent? Inhabituel, carrément... une avant-première? Je n'en dis pas plus, mais c'est un créateur de son, Samuel Mazzotti, auditeur Déferlante également, qui a gracieusement réalisé ce travail subtil de mise en sons. Merci à lui, de tout coeur, également. Alors, vous savez quoi? Des fois, je me dis que j'en ai de la chance de vous avoir comme auditeurs. Bientôt le 200e épisode. Est-ce qu'on dit "l'épisode bicentenaire"? En quasi 4 ans d'existence! Cela devrait se fêter, non? J'attends vos suggestions. Pour être au courant de tout, n'hésitez pas à suivre le compte Twitter, le seul réseau social du podcast Déferlante. Allons-y pour ce nouvel épisode... *** Ma dernière incursion en date sur les terres de l’infidélité est arrivée au... travail. Je dis bien "arrivée" car à aucun moment, je ne l’ai vue venir. Je travaille sur un site industriel d’environ 300 personnes et nous avons sur place un service médical du travail. Petit à petit, une complicité s’est nouée entre moi et l’infirmière du service. Au fil des mois, des points communs se sont faits jour: des lieux, des musiques, des films, des situations personnelles un certain sens de l’humour aussi... Tout cela nous a rapprochés. Sincèrement, je prenais beaucoup de plaisir à ces échanges innocents qui embellissaient le quotidien. Mais je dois reconnaître que j'étais loin d'imaginer ce qui allait en germer. L'histoire se passe avant le Covid. Parfois, quand on se faisait la bise, il flottait dans l'air comme une tension physique. Charnelle. Une sorte de chaleur enveloppante. J’avais remarqué aussi qu’elle devenait tactile, dans ces moments-là. Une légère pression de la main sur mon épaule, à peine plus marquée qu’elle n’aurait dû l'être. Un sourire, à peine plus rêveur. Mais sans jamais aller plus loin. Jusqu’à cette soirée au début de l'été. Notre site industriel est ouvert 24 heures sur 24h, et c’était la première fois que le hasard de nos horaires nous faisait nous retrouver là, en même temps, tard le soir. Evidemment, on se croise. Alors forcément, on va prendre un café ensemble. Mais cette fois, il n'est pas 13 heures, non. Il est 23 heures et l’ambiance est très différente. Beaucoup plus silencieuse, plus calme. On se pose, on plaisante comme d'habitude, parfois en titillant les limites du double sens. Qui devient alors doublement sensuel. L’heure est tardive, la salle de repos quasi vide, la lumière est beaucoup moins crue qu’en journée. Entre nous et autour de nous, il y a une ambiance feutrée, propice aux tentations. De toute sorte! Nous n’avions jamais évoqué nos attirances, mais... imperceptiblement, les corps avaient besoin de se rapprocher. Au bout d’un moment, j'ai vu son visage s'approcher du mien comme pour m’embrasser. J'en avais envie aussi. Sans un mot, ce premier baiser inattendu a levé toutes les barrières qui étaient en place depuis longtemps. Impossible de rester dans cette salle de repos ouverte à tous, quelqu’un aurait pu arriver à tout moment. Alors, elle me prit par la main, le couloir était désert, nos pas résonnaient dans le silence de la nuit On longe les murs collés dans les bras l'un l'autre, on s'embrasse fiévreusement, nos pieds s'emmêlent, nos mains s'emmêlent. On trébuche presque, on s'impatiente, nos souffles s'alourdissent. Arrivés devant le bureau du médecin, elle sort de sa poche une clef, et pendant que je l'embrasse à pleine bouche, elle ouvre la porte du cabinet médical, quasi les yeux fermés. On se glisse dedans comme des voleurs, je referme soigneusement la porte derrière nous. Et dans cet espace réservé au secret médical, une toute autre intimité est née. Nous nous sommes longuement embrassés et elle a fini par me glisser à l’oreille: "j’ai envie de toi". Je n'ai rien dit, mon coeur battait tellement la chamade, j'ai juste souri. A bien y réfléchir, je crois que mon érection n'était pas passée inaperçue. Elle est debout, contre le bord du bureau, ma bouche descend vers ses seins. En tâtonnant, elle ouvre un tiroir, j'entends encore le roulement métallique, sa main cherche quelque chose, j'entends comme un bruit de bics ou de crayons? Moi, je l'embrasse dans le décolleté. J'ai envie de défaire son chemisier, mais je n'en ai pas le temps, ça y est, elle claque le tiroir, pour le refermer. Et dans sa main, elle tient un préservatif, qu'elle me tend avec un sourire. Puis, elle me tourne le dos, elle baisse lentement son jean et sa culotte. Et je vous jure que je n'en menais pas large. J'aurais voulu qu'elle me dise ce que j'étais censé faire. J'avais peur de commettre un impair. Mais, sans un mot... elle s'est penchée sur le bureau pour m’offrir son cul. Jambes droites, bien écartées, bassin cambré. Il y a eu une sorte d'attente, de silence électrisant qui en disait long. J'ai déchiré le plastique du préservatif et j'ai passé la capote sur mon sexe raide. Je me suis approché d’elle pour la prendre, et je l'ai enfilée contre le bureau, sans plus de cérémonie. Sans réfléchir, sans hésiter. C'était un désir pur, de l'envie... presque animale. Je l'ai baisée ainsi, debout. Je me vois faire, je l'entends respirer fort et j'ai l'impression d'avoir été dans une scène de film. Mon cerveau était à la fois survolté mais aussi... comme au ralenti. Pour qu'on ne nous entende pas, on se retient d’exprimer ce tourbillon qui nous emporte. Je prends mes aises en elle, et sa moiteur déborde. On baise comme si rien d’autre n’existait, sauf l’urgence de jouir ensemble. Une fois cet élan instinctif apaisé, on s'accorde enfin le temps de la tendresse. On reprend notre souffle, on s'enlace. On continue à se déshabiller l'un l'autre. Je la regarde, elle est belle, le désir lui va bien et cette fois... j’ai envie de lui faire l’amour, en douceur. On contourne le bureau et je l’installe confortablement sur la table d’examen. J’ai pris mon temps pour caresser chaque centimètre de peau. pour goûter à mon aise son sexe encore trempé. J'ai pris plaisir à la sentir frémir sous ma langue. C'est beau, une femme qui soupire et qui demande: "encore". Pendant que la vague l’emportait, j’ai approché mon gland pour caresser sa chatte ouverte. Elle a passé ses jambes autour de mes hanches, pour m’attirer lentement en elle. J’ai joui, alors qu’elle me serrait dans ses bras. Nous sommes sortis séparément du cabinet médical. Cette nuit-là est restée unique et elle ne s’est jamais reproduite. A vrai dire, nous n’en avons même jamais parlé par la suite. La parenthèse s’est refermée aussi soudainement qu'elle s'était ouverte. Cette "infidélité" a été tellement spontanée et tellement intense qu’elle n’a provoqué chez moi aucun sentiment de culpabilité. Pour moi, c’était comme une évidence, c'était une expérience qui se devait d'être vécue. Et franchement, je suis encore et toujours heureux d’avoir eu la chance de la vivre. C'est arrivé juste une fois, mais j'en garde le souvenir à jamais. *** Merci d'avoir écouté Déferlante, le podcast érotique de la vraie vie.