"Encore" - podcast érotique Déferlante Vous écoutez Déferlante, podcast provocateur de plaisir. *** Ils avaient envie de passer la soirée à la maison. Tous les deux dans la même pièce, chacun occupé à autre chose. Elle travaillait sur un projet d'écriture. Lui, il bricolait un truc qui avait l'air compliqué. Ils échangeaient parfois un regard, ou un sourire. Mais au bout d'un moment, il avait posé les fils colorés et son outil. Il l'avait regardée d'un air affamé et il avait juste dit: "- Viens, on monte." Elle ne prit même pas la peine de finir sa phrase, qui resta suspendue sur l'écran de l'ordinateur. A tous les coups, elle lui préférait le réel. Le palpable. Le jouissif. Sa vulve, glissante d'un coup, ne fut rien d'autre que désir. Pur, brut, moite. Par vagues déferlantes. Il monta les escaliers en premier, en lui donnant la main. Elle le suivait, confiante. Désirante. Souriante. Les voilà dans la chambre à coucher. Oh non! ne pas succomber trop vite. La jouissance est un plat qui se mijote longtemps. Alors, ils allongent le temps. D'abord, ils se brossent les dents l'un à côté de l'autre, et leurs regards chassés-croisés dans le miroir promettent monts et merveilles. Pour faire le clown, il gargarise. Séduite, elle rit. En passant derrière elle, il lui met nonchalamment la main au cul. A peine, d'ailleurs... l'a-t-il vraiment fait? Elle eut tout de même un frisson. Enveloppant, comme un galet chaud posé à même la peau sur son bas-ventre. En s'essuyant la bouche devant le miroir, elle pensa: "- Ce soir, je vais baiser et le sexe me rendra si belle!" Hmmm, sentir l'impatience la gagner... Se regarder fixement dans le miroir de la salle de bain, se sourire tendrement, en pensant: - Oh, ma belle, tu t'apprêtes à jouir!" Enfin tous les deux, affairés autour du lit. On croit que l'impatience, l'arrachage des vêtements et les orteils cognés contre le pied de lit promettent une belle jouissance. Que nenni! Rien n'arrive à la cheville du désir longuement couvé, dorloté, comme une pâte à pain qu'on laisse reposer avant qu'elle ne monte. Ils aimaient prendre leur temps, saliver en douce, ralentir le désir et guetter l'impatience de l'autre. Amplifier la lubrification. Calmement anticiper la jouissance. Comme des joueurs d'échecs qui préparent leurs rocades longtemps à l'avance. Par exemple, il prenait son temps pour se déshabiller. Du coin de l'oeil, elle le regardait faire. Elle ne pouvait voir que son dos, car il se gardait bien de lui montrer son sexe trop vite. Elle se demandait s'il était déjà érigé. Elle le saura, le moment venu. A son tour, elle se glissait sous la couette en gardant sa petite culotte trempée et son soutien-gorge. Qu'il prendra plaisir à défaire, sans hâte. L'air d'un ingénieur qui examine un mécanisme compliqué. Elle savait déjà qu'il retardera au maximum le moment exquis où il touchera à la petite culotte trempée. Il prendra son temps. Autant qu'il en faudra. Elle aussi, d'ailleurs. Depuis toujours, elle aimait le caresser, l'embrasser, le lécher et le mordiller de partout. Depuis bientôt 15 ans, ce corps d'homme était son terrain de jeu préféré. Alors, sa bouche l'arpentait, sa langue l'effleurait au hasard du désir, juste pour le plaisir. "- Encore" disait-il, d'une voix douce. Ainsi encouragée et désirée, elle finissait par s'arrêter au centre. La bouche bien au-dessus de la verge. A quelque centimètres seulement. Son souffle caressait tendrement la peau fine. S'il avait pu, le gland aurait attrapé la chair de poule. A vrai dire, elle aimait sucer. Longuement, sans but. D'abord, pour son plaisir à elle. Parfois, elle ressentait la fierté de faire grandir le pénis dans sa bouche. Le raidir, invariablement. Le sentir glisser aisément entre les lèvres. Entendre les bruits de bouche, la salive abondante, tout autour de la verge bien endurcie. "- Encore" disait-il, d'une voix troublée. Dans ce grand lit, dans cette belle chambre aux rideaux tirés, ils s'aimaient lentement, l'un l'autre. Sans impatience, mais avec un certain "savoir-donner". A son tour, il aime la faire jouir et il en tire même une certaine fierté. Ses doigts habiles, une fois glissés en elle, ils la feront couler en flaques, tôt ou tard. Mieux vaut tard. Alors, les draps, peut-être même le matelas se retrouveront trempés. Crochetée ainsi, elle gémit à tout va, elle jouit le tout pour le tout... et quelque part, elle a presque l'impression d'en mourir. De plaisir. Il lui faut reprendre son souffle, et surtout faire taire la petite voix qui râle dans sa tête parce que... "gna-gna-gna les tâches dans le lit". Parfois, il faut faire des feintes contre son camp. Pour orgasmer en paix. A peine cette jouissance enfin apaisée, elle se retourne, et son petit cul bourgeois, pousse un peu en arrière, comme si de rien n'était. Et lui, il ne réagit pas, il s'en amuse tendrement. Alors, elle se colle, elle se frotte à lui, à sa verge ramollie, pour le raidir à nouveau. Pour l'attirer dans son cul. Parce qu'elle aime ça! Et lui, aussi. Il n'y a qu'ainsi qu'il a le droit de lui susurrer à l'oreille: "- J'aime remplir ton petit cul bourgeois, ma petite putain." Et ces mots, pas plus crus que d'autres, la déchainent. La détrempent. Elle le veut là, de suite, tout entier, dru et remplissant. Elle veut le sentir se frayer un chemin, explorer ses entrailles, et l'achever d'extase. Ce qu'il fait, parce qu'il aime ça. Le cul pousse en arrière, la verge pousse dedans, et les deux s'emboitent, s'électrisent dans leur glissement saccadé, pour durer un long moment, avant de s'achever l'un l'autre, dans des râles essoufflés. Enfin repue, elle s'endort. Sans demander son reste. Heureux, il lui caresse vaguement le dos et les cheveux, avant de sombrer, lui aussi. Au petit matin, elle s'étire. Elle le cherche à tâtons dans le lit. On dirait une chatte qui en veut encore. Avant même d'ouvrir les yeux, sa première pensée fut: "- Ah, il dort encore. Et moi, j'en ai envie, encore". Alors, elle avance en mode apache: se coller contre lui, se réchauffer à la chaleur de son corps. Prendre son sexe en main, jouer tendrement avec. Lui, il ne dort déjà plus. Il l'attend, puis il se retourne. Elle vient se glisser tout contre son torse, elle a une façon féline-ingénue de s'abriter contre lui, de se faufiler en douce, pour venir au contact de sa peau, avant de lui susurrer à l'oreille: "- Encore." Petit silence. "- Et tu veux quoi, encore?" lui demande-t-il amusé. "- Je veux tes doigts en moi. Tes mots crus éparpillés sur l'oreiller. Je veux ton désir raide dingue de moi. Je veux ta façon de m'empoigner et de me retourner. Et ta tendresse affirmée, une main ferme dans ma nuque. - Fais-moi jouir, mon amour. Encore! Tu sais? mon bas-ventre est tendu comme un arc avant la détente. Je ne sais pas trop comment te le décrire. "Désirant"... tout le long de la nuit? Plein de toi encore, mais déjà en manque de toi? Tu sais... "me languir de toi" contient aussi bien une douleur qu'une douceur." Le souffle soudainement court, il lui ouvre les bras, elle se faufile dedans, glissante comme une anguille. Et puis, elle se laisse faire, cuisses entrouvertes. Il la regarde... droit dans les yeux, toujours émerveillé par son appétit. Et du bout des doigts, il l'aime alors, patiemment. Encore. *** Vous avez écouté Déferlante, le podcast du désir.