"Dans le corps de Joséphin" Vous écoutez Déferlante, podcast agitateur... d'émotions. L'épisode de ce soir est le 11ème de la très belle série de récits intimes, exclusivement consacrée au corps masculin, à ses ressentis, à ses craintes. A ses émotions. Je voulais en savoir plus sur le corps masculin, alors j'ai posé quelque questions, et des hommes m'ont courageusement confié leur histoire... Et dans "confier" il y a confiance. Alors, je tiens à remercier Joséphin pour ses réponses simples et courageuses. C'est un pari un peu fou de partager son intimité avec une parfaite inconnue. J'espère que ces récits intimes, sincères, parfois crus permettront aux femmes de mieux apprivoiser la partie cachée de l'iceberg des émotions masculines. Allons-y pour ce nouvel épisode. *** Evidemment, je ne m'appelle pas Joséphin, mais j'ai choisi ce prénom parce que je suis tombé un jour sur un livre d'un fou littéraire délirant, Joséphin Péladan. Voilà, vous savez tout, ou presque... Alors, mes premiers émois corporels? J'étais pré pubère, je devais avoir 10 ou 11 ans, je crois lorsque j'ai trouvé un jour une culotte d'une amie de ma mère. La culotte n'avait rien d'extraordinaire, elle était marron clair, avec une bordure en dentelle. Allez savoir pourquoi je me souviens de ces détails après toutes ces décennies. D'instinct, je me suis mis à renifler l’intérieur, le devant de la culotte. Cette odeur m'a tellement enivré que deux énormes jets blanc ont jailli de mon sexe gonflé. Je me suis demandé ce que c’était. Ce qui déclencha mes premières masturbations. Les premiers baisers vinrent quelques années plus tard, sur le banc d'un jardin public. Actuellement, je suis dans la 2e moitié de ma 60aine. Et mon corps, bien que toujours maigre, il a légèrement changé. Lorsque l'âge avance, la distribution corporelle se repartit autrement. Un ventre relatif apparaît, ce qui n'est pas esthétique mais cela ne m’empêche pas de dormir car c'est ainsi. Le désir m'anime toujours, d'autant plus que je sais que d'ici quelques années, mon potentiel "attirant" risque de diminuer encore plus. Ce n'est pas que je croie encore l’être en soi... mais il m'arrive encore de croiser des regards exprimant le désir. Je ne pense pas qu'avec l'age mon corps soit particulièrement attrayant, mais bon... habillé, ce ventre naissant ne se voit pas, je pèse autour de 65kg depuis longtemps, donc m'accepte comme je suis. D'ailleurs, a-t-on le choix? Mon sexe, circoncis, n'est par la forme pas différent des autres. Au repos, il est plutôt petit. Dans la moyenne je pense, en érection. J'ai dû essayer de le mesurer adolescent mais comme je ne savais pas l'exacte procédure j'ai abandonné. Cela ne m'a jamais complexé, même adolescent. Une fois adulte, je n'ai jamais eu le désir d’être différent, si ce n'est au début, d’être moins timide. (ce qui n'est plus le cas depuis longtemps) On est comme on est, et on doit faire avec. Non, le sport ne m’intéresse pas. Oui, j'ai maintenant quelques troubles érectiles, et curieusement cela a commence après un rejet il y quelques années. Mais cela ne me trouble pas outre mesure sachant qu'il me reste ma langue, mes doigts, des jouets et mon imagination en cas de panne. Sensualité et sexualité sont pour moi inséparables. Un visage peut déclencher un désir et la plupart des visages qui l'on fait pour moi... leurs regards restent encore vivaces dans ma mémoire. Mon sexe? il peut toujours démarrer au quart de tour. Après, c'est une autre histoire, tout dépend. Les piercings me font à priori débander. Je n'ai jamais eu aucun problème avec la nudité, mes parents étaient naturistes. J'ai un testicule bien plus grand que l'autre, serait-ce une maladie? Je ne veux pas le savoir. Pour la petite histoire, je dois encore avoir une minuscule cicatrice sur mes bourses que l'on m'a recousues, 3 points de suture, suite à un accident de moto mais je n'ai pas eu la curiosité de regarder le résultat. Quatre accidents à deux roues jusqu'à présent, dont un où je pensait mourir, et curieusement, bah non, je n'avais pas eu peur. Je fais attention à ce que je mange, non par angoisse mais par plaisir, je déteste la mal-bouffe. Le seul espoir que je formule? Eh bien, c'est un espoir pour mon fils, j'aimerais qu'il ait une vie heureuse. Alors, LA fameuse discussion père-fils, à-propos de la sexualité, du porno, des préservatifs et du consentement? Je vous avoue, je n'ai jamais eu ce genre de discussion avec lui. Je veux dire... sur la sexualité. Mon épouse s'en est chargée. Mais d'une manière générale, l'ayant élevé dans le respect d'autrui, la reconnaissance de l'autre c’était implicite. Un conseil pour les jeunes ados? Évitez les contraintes, soyez heureux/ses, sans être dans l'acceptation. Dites vous que pour toute mauvaise situation cela pourrait être pire. C'est le seul moyen de la dépasser. *** Vous avez écouté Déferlante, le podcast érotique... qui vous met à nu.