Dans les bras de l'inconnu Vous écoutez Déferlante, podcast provocateur... de plaisir. Ca y est! Nous y voilà. Encore une année passée ensemble. Moi, en train de vous raconter des histoires et vous, en train de frissonner, en les écoutant. J'ai eu la chance et le plaisir de faire la connaissance de certains d'entre vous. Et franchement, à mieux vous connaître, je trouve que mon podcast a les auditeurs qu'il mérite: des esprits très sexy, et des coeurs d'artichaut. Je vous souhaite plein de bonheur et de magnifiques aventures de coeur et de cul en cette année 2023! Alors, l'épisode de ce soir raconte le week-end que cette femme a passé dans les bras d'un parfait inconnu. Je le dédie à ma meilleure amie du lycée, qui nous a quitté il y a peu. Dana... bon voyage, un jour on se retrouvera, tu sais. Allons-y pour ce nouvel épisode. *** Enfin... un jeune homme tête rasée, barbe soignée, veste en cuir... se dirige tout droit vers elle. Il est là. Il a les yeux verts. Elle est heureuse, alors elle sourit. - Je suis heureuse de vous rencontrer, enfin. - Moi, de même. - Vous avez fait bon voyage? - Oui, très agréable, je vous remercie. Ils s'embrassent, elle aurait voulu lui dire quelque chose à l'oreille, comme elle l'avait promis, mais tout à coup, dans sa tête, ce fut le silence. La gare toute entière semblait soudainement silencieuse. Pourtant, les gens étaient encore là. Il y avait foule autour d'eux, dans tous les sens. - Venez, on va y aller. Je vous préviens, dehors, il fait très froid. J'ai pensé que nous pourrions aller chez moi, manger si vous avez faim, peut-être parler un peu. Dans le tram, du coin de l'oeil, elle l'observait. Un regard juste curieux, qui ne voulait pas le mettre mal à l'aise. Mais tout libertin qu'il était, elle reniflait sa timidité. Son envie de bien faire, d'être là vraiment que pour elle, comme il l'avait promis. De son côté, elle se trouvait étonnement calme. Sereine. Evidemment, la longue attente à la gare lui avait fait tremper sa culotte. Mais là, ensemble, tout semblait s'apaiser. Elle était en présence d'un autre être humain, qui se trouvait être un jeune homme libertin, venu pour lui faire du bien. Forcément, elle était curieuse de lui. Traverser la ville dans l'autre sens, changer 2 trams, et arriver glacés à la maison. Oh, il lui avait apporté des macarons. C'est drôle... il aurait pu lui apporter des chocolats, des bonbons, parce que les fleurs, ça est périssable... Non, il lui a apporté des macarons. - Quelle synchronicité, pensa-t-elle. Désormais à l'aise, elle lui fit visiter la maison. Elle avait changé les draps dans toutes les chambres. Elle montra d'abord sa chambre à elle, avec l'énorme lit et sa salle de douche. Puis la chambre contigüe, un lit d'une personne. Sur ce lit, elle avait déposé les serviettes de bain, joliment pliées - Et voici la salle de bain, votre salle de bain. - Sinon, il y a encore une chambre au 2e étage, voulez-vous que je vous la montre aussi? - Non, ça ira, je prends celle-ci, juste à côté de la vôtre, dit-il en posant son sac au pied du lit. "Ah, il prend cette chambre, d'accord." pensa-t-elle un peu déçue. De retour au salon, elle mit de la musique. Et elle prépara 2 cocktails, avant d'ajouter: - Je propose qu'on aille manger ici dans le quartier, tout près. Sur la Place, il y a un restaurant italien, et sa cuisine sera sûrement encore ouverte. - Cela me paraît bien. Mais avant cela, venez ici, dans mes bras. Une fois dans ses bras, elle se rendit compte qu'en fait, elle en avait eu envie aussi. Mais qu'elle n'avait pas osé le demander, ce câlin. En 10 jours, toute cette attente, et la tension qui l'accompagnait, avait créé des envies, dont celle-ci, toute simple: qu'on la prenne dans les bras. Tendrement. Au restaurant, tout se passa très bien. Ils firent connaissance plus en détail. Ils décidèrent de ne plus se vouvoyer. Et imperceptiblement, un lien très concret commençait à naître entre les deux. C'est drôle, pensa-t-elle, mais le mot "libertin" est... trompeur. Une femme pourrait s'attendre à une sorte de Dieu grec, physiquement parlant. Le gars qui va 3 fois par semaine à la salle. Non, ce n'était pas le cas, il avait un physique tout à fait normal. Même qu'elle était un peu plus grande que lui. Dans un bar, elle ne l'aurait probablement pas remarqué. Ou si? Si elle avait pu voir ses yeux, hmm... elle aurait probablement détecté sa douceur. L'après-midi fila à toute vitesse. De retour à la maison, il y avait de la musique, du vin blanc, ils étaient assis dans le canapé et ils n'ont fait que parler. En fait, non, c'est elle qui racontait sa vie. Et lui, il savait écouter. Son visage était calme, mais dans ses yeux, on pouvait lire ce qu'il ressentait. Et quand le récit devint plus triste, elle se retrouva naturellement dans ses bras. A l'abri. Il était un peu tard. Dehors, il faisait très froid. Plus aucune envie de sortir. Ni de cuisiner. Commander, alors? Du thaï, de l'indien? Pendant le repas, il parla un peu de lui. Discrètement, presque sur la pointe des pieds. Par politesse, mais c'était clair qu'il n'était pas venu pour raconter tous les détails de sa vie. Et invariablement, le moment tant redouté arriva. - On monte, alors? il est tard, il faut dormir. Sur le pallier, à l'étage, ils se souhaitent l'un l'autre "bonne nuit". Elle n'ose pas l'inviter dans sa chambre, et il ne propose pas de la rejoindre. Elle prend sa douche, se brosse les dents, et au lit! S'est-elle endormie directement? Oui, probablement...achevée par trop d'émotions. Le lendemain matin, le petit-déjeuner est agréable, mais avec une sorte de retenue, ou de déception? de part et d'autre. On traine au salon, on papote, dehors, le jardin est glacé, ça ne donne pas trop envie de sortir. Et il y a quelque chose qui flotte en l'air. Une tension qui ne dit pas son nom. Une attente, peut-être. Ils sont bien, tous les deux. Lovés dans le canapé, à parler de tout un tas de choses. Elle lui pose alors des questions sur son libertinage. Il répond, sans en rajouter des couches. Elle lui demande mais quelle a été son expérience sexuelle la plus incroyable? Il répond après une brève hésitation: le premier anulingus qu'on m'a fait et le massage de la prostate qui s'en est suivi. Elle rougit, bêtement. Et en silence, elle réfléchit: "je ne crois pas être en mesure de vivre ce genre d'expérience". - Allons faire une balade, j'ai envie de prendre l'air. Il n'a pas d'écharpe, alors elle lui en prête une. Il fait vraiment un froid de canard. Mais cet air glacial, qui pique les joues lui fait du bien. Elle voudrait retarder le retour à la maison. Mais il commence déjà à faire sombre. Au chaud, une fois les vestes, et les écharpes et les chaussures enlevées, il la prend dans ses bras: "la vie que je mène me convient, je suis heureux, mais tu ne dois pas mesurer notre rencontre à l'aune de ce que j'ai pu en raconter. Oui, je prends plaisir à coucher avec des couples, c'est vrai. Mais notre lien est différent, et c'est très bien aussi. Viens, je suis un peu fatigué, on va s'allonger un peu." Il la prend par la main, et ils montent ensemble les marches jusqu'à sa chambre au 1er étage. Dans le grand lit, allongés face à face, ce sont les mains qui se caressent d'abord. Doucement, sans autre but que le plaisir de la caresse. Elle finira par se blottir dans ses bras, et elle lui dira à l'oreille: "pas de pénétration" Il répondra juste: "je sais". Vous n'imaginez pas à quel point c'est libérateur, ces trois petits mots: "pas de pénétration". Il n'y a plus de réputation dont il faut se montrer à la hauteur. Il n'y a plus de stress, ni de risque d'aller trop vite. Il y a juste la rencontre de deux corps. On prend son temps: y a les baisers, les caresses, les regards. Elle adorait l'embrasser partout, légèrement le lécher, le renifler, cacher son visage dans les poils de son torse. L'embrasser en descendant vers son sexe. Arriver là, et le découvrir érigé. Le lécher longuement, juste pour le plaisir. Lui, il aimait jouer avec ses tétons, les pincer, les mordiller, il aimait la caresser partout, du bout des doigts, ensuite, sa main glissa jusqu'à son sexe, dont il caressa la surface glabre un long moment. Et enfin, un doigt entra en elle, un peu crochu, sans autre but que le plaisir. Celui qu'on donne sans retenue. Sans hâte. Elle mit sa main sur la sienne, pour en guider l'exploration, il était si attentif, tendu vers son plaisir. Au bout d'un moment, baiser après baiser, sa bouche descendit jusqu'au sexe chaud et moite. Il prit son temps pour la lécher. Pour lui faire du bien. Il était venu pour cela. Et elle avait l'impression de fondre sous sa langue. Ce fut agréable, apaisant comme un bain chaud, après une promenade dans le grand froid. A la fin, elle se colla contre lui, ferma les yeux et pensa: "ah, je suis bien". Ils avaient réservé au restaurant pour 20h, il leur restait moins d'une demi-heure pour se préparer. Là-bas, le dîner fut joyeux, et c'est drôle... mais un des serveurs ne put s'empêcher de lui demander mais de quelle origine était-il? - C'est rare, hein... des beaux yeux comme ça, par ici. - Oh, je les tiens de ma grand-mère, vous savez..." Et c'est vrai que dans la lumière tamisée du restaurant, son regard doux était terriblement vert et troublant. Le vin était bon, un Pinot Grigio sec et minéral, qui remplissait la bouche de volupté liquide. Elle avait très envie de l'embrasser par-dessus la table. Mais ce n'était pas possible. En partant du restaurant, elle eût envie de lui donner la main, sans oser le faire réellement. - Tu n'as plus 16 ans, se dit-elle un peu honteuse. En arrivant à la maison, pendant qu'elle ouvrait la porte d'entrée, elle se rendit compte qu'en fait... si, elle avait envie de lui. Elle avait envie de sa queue en elle. Elle avait envie de ce frottement-douceur, qui vous caresse tendrement les entrailles, pour vous emmener loin. Plus loin. Et encore plus loin. Alors, cette fois-ci, une fois les vestes, les écharpes et les chaussures enlevées, c'est elle qui le prit par la main, pour monter ensemble dans la chambre. *** Vous avez écouté Déferlante, le podcast du désir.