Quelque mots d'amour Vous écoutez Déferlante podcast provocateur.... de bonheur. L'épisode de ce soir est inespéré. Ce soir, j'aime autant vous le dire d'emblée, le récit ne sera pas sexy de manière classique. Parce que ce soir, c'est vous, les auditeurs Déferlante, qui faites cet épisode atypique, spéciale Saint-Valentin. Moi, pour des raisons tristes, qui n'ont rien à voir avec le podcasting, j'ai pensé récemment arrêter cette formidable aventure audio. Pourquoi? Parce que ma meilleure amie du lycée est décédée en décembre, battue à mort par le père de ses enfants. Parce que dans l'école de ma fille, à la mi-janvier, une jeune fille a demandé en classe la permission d'aller aux toilettes. Le prof a dit oui. Par un froid de canard, sans veste, elle a quitté l'école pour aller à la petite gare à côté de ma maison. Elle a patiemment attendu que le train entre en gare, avant de se jeter devant la locomotive. Elle avait 14 ans. Je suis moi-même maman, alors j'en ai été bouleversée. J'ai totalement perdu pied. Soudainement, tout... y compris le podcast me semblait débile, absurde, inutile. Je me suis perdue dans les pleurs. La mort, c'est bien trop définitif, et trop tard aussi. Puis, des gens, des auditeurs comme vous, m'ont écrit. Pour me dire, très simplement, ce que Déferlante signifiait pour eux. Un petit moment de rêve, d'érotisme, de tendresse. Une boule de douceur, pour se cacher dedans et oublier le quotidien, les soucis, les chagrins. Evidemment, j'en ai pleuré encore plus. Je crois qu'on ne peut pas guérir le mal par le manque. Alors, j'ai eu l'idée de guérir la laideur du monde par la beauté de vos messages d'amour. Comme des bougies de tendresse allumées dans la nuit noire. Pour nous réchauffer, tous. Comme autrefois dans la caverne, autour du feu, et la voix de la conteuse pour nous tenir chaud. Je dois dire que l'épisode de ce soir est beau, brut, réel. C'est la vraie vie, ce sont vos amours. Merci de m'avoir fait confiance. Et ceux qui auraient voulu participer mais n'étaient pas au courant... Désormais, vous pourrez le faire à chaque nouvel épisode. Vraiment, on n'a pas besoin d'un seul jour par an, la Saint Valentin, pour dire nos quelque mots d'amour. Allons-y pour ce nouvel épisode. *** "JM" a été le 1er à m'envoyer son message: "A celle qui partage mon quotidien, à ma fille qui me comble de bonheur, à mes parents qui m'ont donné la vie et bien plus, à mon grand père aujourd'hui disparu qui m'a appris tellement de choses, à mes proches et amis fidèles: vous savez à quel point je ne suis pas très romantique, ni très démonstratif en ce qui concerne mes sentiments. Pour une fois, je vais vous surprendre. Plutôt que de fêter les amoureux, fêtons ensemble la fête de l'amour. L'amour fraternel, celui qui nous unit tous les jours, celui que, finalement, nous partageons ensemble. Chaque année, faisons en sorte de nous aimer toujours plus!" *** Ceci est un message pour Katelijne, qui l'entendra sûrement, là où elle est. "Il y a longtemps que nous ne fêtons plus la Saint Valentin, toi et moi. Il y a longtemps, parce que... parce que tu as ailleurs. Tu es partie. Ah, non, pas "sans crier gare", comme on dit. Tu es partie, nous étions prévenus, toi et moi, que tu partirais. Je rentrais ce soir, la nuit est froide. Je rentrais ce soir, dans ma voiture, seul. La musique tournait toute seule. Tu sais, elle choisit des morceaux au hasard, dans la bibliothèque. Je rentrais, et soudainement Wim Mertens est arrivé. Ce morceau terrible "De la stratégie de la rupture". Ce morceau que nous écoutions... fort. Parce que la musique doit s'écouter fort. Dans notre grande maison, dans ce musée dans lequel nous vivions. Je me demande si tu es quelque pas? Je le crois, je l'espère. Je te sens autour de moi. Parfois, la nuit, je te rêve. J'ai pas d'endroit pour me recueillir et c'est... Et c'est pas plus mal. Ca m'évite de cultiver... la douleur. Je peux penser à toi librement. Si tu étais là... si tu étais là pour cette Saint Valentin, je crois que je ferais comme d'habitude. Je t'offrirais de la lingerie. Et surtout, je te regarderais sourire. J'ai vraiment envie de te rejoindre." *** Edith souhaite laisser un message à ses amours: "A mes amours, à ceux que j’aime et qui me donnent tellement d’amour… Toi, avec qui je partage amour et passion, qui m’a permis de m’épanouir, de me découvrir, et qui me permets encore aujourd’hui d’être toutes celles que j’ai à l'intérieur de moi. Toi qui prends toujours soin de moi, je t’aime et je te remercie. Toi, qui as été le premier après ces 20 ans de sommeil, avec qui j’ai vécu et partagé tant de joies et de vérités, je t’aime et je te remercie. Toi, qui es mon ami, mon pervers adoré, avec qui je partage excitations et confidences, je t’aime et je te remercie. Toi, mon ami aussi, loin malheureusement, avec qui je partage fantasmes, envies, plaisirs, mais aussi les petits bonheurs quotidiens. Avec qui, j’espère vivre tout ceci en réel un jour, je t’aime et je te remercie. Et vous deux, mes amis, qui êtes toujours prêts pour une bonne partie de rigolade et de sexe, qui êtes toujours là malgré mes hésitations, mes reculs, ah, je vous aime et je vous remercie. Je vous aime tous tellement et je vous remercie de m’aimer comme je suis." *** "Docteur sorbet citron" a un message pour L: "L, je t’aime et jamais personne ne sera à ta hauteur. Je respecte ma parole… je pense à toi." *** Message de Flo, pour son prochain amour: Bonjour, salut, je voulais écrire un truc, un peu poétique, mais on m’a dit de faire simple alors… j’ai essayé Je lâche les chiens de l’impro. Je me lance. Célibat qui dure... devient subi, je n’ai personne vraiment à qui faire de déclaration. Alors je lance ma bouteille à la mer, mon message à l’espoir, au rêve, au fantasme, à l’amour et à toi! A celle que je ne connais pas. A celle qui ne me voit pas. 8 milliards sur Terre et pas moyen de se voir. Dans la foule, dans la rue, je suis facile à reconnaître, je suis celui qui t’espère. Une rencontre, un geste, un mouvement de cheveux, un raie de lumière, un sourire frais qui réchauffe. Des fois je sors et je traîne, j’ai l’air d’être sûr de rien. J’ai encore passé l’hiver. Le regard sympa de la dame du tabac, les petites facéties amusantes de la serveuse de ce bar, la cigarette fumée avec celle que j’osais pas aborder il y 15 ans. Le premier pas... j’aimerais qu’elle fasse le premier pas. C’est une petite ville. De quoi j’ai envie? J’ai besoin d’affection. Guérir de cette dernière histoire. Le temps prend son temps. A cette inconnue, à toi l’amour, fugace éphémère ou solide pour relation, je trinque à toi, le coeur dolent mais ouvert. Un coup d’oeil souriant à la lune et aux étoiles. A toi mon futur amour, je crois que je suis prêt, que maintenant tu peux venir sonner chez moi, j’ouvrirai la porte et enfin te voilà. Je t’aurais fait mes samoussas, on boira du vin, on fumera des clopes et nos désirs sans filtre. On fera de nôtre mieux, on se tiendra par les yeux, du bout des doigts. Plus de caresses que de promesses, dis moi ou tu te caches. Pomme d’amour à se mordre à pleine dents, à croquer dans le fruit. Bientôt se lèvera le soleil et ce sera ce jour-là. Celui ou l’on se trouvera. Cupidon est un con, Valentin une arnaque. La pierre s’effrite autour du palpitant, c’est la fonte des glaces, viens qu’on se réchauffe, qu’on s’enlace, qu’on se prélasse, tout emmitouflés dans une bulle deux places. A mon futur amour, on se donnera du présent plutôt que du "toujours". A mon futur amour, à mon futur amour. *** Et un message anonyme, qui tient vraiment... et c'est le cas de le dire... en "quelque mots d'amour": "Mon Soleil, je t'aime". *** Puis, un message de Marie qu'elle s'adresse à elle-même: "Je ne sais pas trop… J’aimerais me dire que ça va aller, Que j’ai vraiment essayé, beaucoup, et que je dois avoir le droit d’arrêter. Et de me choisir. Sans culpabiliser. Et que ça va aller, que je vais sortir la tête de l’eau, et qu’il n’y a pas de raison: je suis une fille aimable, avec des ressources, Il faut que j’arrête d’avoir peur. J’aimerais me convaincre que tout va aller mieux, quand j’aurais raccroché, et que je m’autoriserai du repos. Parce qu’en vrai, je dois bien le mériter…" *** Et le message de Jules: "Tu te moquais bien de la Saint Valentin, comme de toutes ces fêtes venues d’outre Atlantique. On s’en foutait nous deux. Quel besoin de se dire je t’aime sur commande alors que nous savions les sentiments qui nous liaient. Et qui nous lient encore. Tu es parti sur l’autre rive depuis cinq ans, et tu me manques toujours autant." *** Message d'Olivier pour son amoureuse, Christelle "Mon roc, mon évidence, mon amoureuse, mon aimante, mon amante. La naissance de notre belle famille a chamboulé notre vie et petit à petit notre libido s’est éteinte. Je t’ai toujours trouvée et je te trouve toujours sexy, même si j’ai du mal à l’exprimer pleinement. Je n’ai pas de tabou sur le sujet, mais pour que cela passe du cerveau aux cordes vocales... c’est bien plus compliqué. Pourquoi? je ne sais pas... mais l’écrit me permettra de franchir cette barrière. Le fond du problème, je le connais. Le désir et la confiance en soi. Ce désir, j’ai envie que tu le retrouves. Cette confiance en toi que je t’ai connue, j’ai envie que tu la retrouves. J’aimerais tellement te revoir prendre du plaisir. T’entendre dire que tu es heureuse tout simplement, en retrouvant une intimité partagée. Parce que je t'aime." *** "L'homme à genoux" a un message pour celle qui se reconnaîtra. "Tu n'es pas arrivée par hasard dans ma vie. C'est un long chemin, nous nous sommes approchés à pas de loup pour nous rapprocher à pas de géant. Nous sommes des amis épistolaires, devenus amants de chair. On ne se doit rien, on se donne tout. Une décennie ou presque. Un long chemin. Pour découvrir une île. Un trésor. Nous sommes entiers lorsque, une fois par an, nos peaux se lovent et nos regards se soudent. Nous sommes heureux d'être à quelques centimètres l'un de l'autre, de saisir nos mains, de rire de concert avant de baiser comme on construit une cabane dans les arbres. Au dessus du monde, à l'abri, pour se faire des souvenirs. Je t'aime, darling." *** Message anonyme "L’inconnue de mon désert, celle dont je rêve, Celle qui fait vibrer mon cœur, elle allume des étoiles qui brillent tendrement et scintillent amoureusement. Celle dont la gestuelle m’emballe et m’émerveille, celle qui m’a fait comprendre le sens même du mot "aimer". J’ai toujours rêvé d’aimer, et c’est bien plus important qu’être aimé." *** Des messages de la part du Gentleman pour: Sarah "Tu es un véritable soleil, ta positivité, ton sourire, et tout l'amour que tu témoignes aux gens qui t'entourent, sont autant de raisons qui font que je t'adore!" Nath "Tu es une personne extraordinaire! Ta gentillesse et ta bienveillance sans limites font qu'il est toujours très agréable d'être en ta compagnie!" et enfin, un dernier message du Gentleman pour A. "Tu es vraiment adorable, gentille, drôle, sensible et intelligente. J'aime ta compassion et ton empathie, la façon dont tu ne juges pas, mais tu essayes plutôt de comprendre les personnes qui t'entourent. Je suis vraiment très heureux d'avoir pu découvrir la très belle personne que tu es." *** Cello Muse pour son poète, son amour "Et tes mots… je les bois, je les aspire et les avale. je me les enfonce par tous les orifices qui peuvent t’accueillir, en attendant ce jour, où ton sexe me susurrera, le plus cinglé des poèmes. Celui qui déchirera mes entrailles et traversera mon ventre dans une fulgurante éloquence, tant le plaisir abondera, explosant chaque chair de ton foutre, dont je ne gâcherai aucune once. C’est ainsi que tu me veux, entière et débordante, pleine de toi à chaque souffle d’absence, parce que tu l’écris si loin de moi. Je songe à ton corps contre le mien, la caresse du vent comme unique étreinte, et tes mots... toujours tes mots qui obsèdent mon coeur et pulsent dans mon crâne. Depuis, il n’y a plus une seconde sans toi." *** Un autre message anonyme: "Un matin allongé Quand le vent caresse la peau endormie je rêve de l'instant et ta peau s'immisce." *** Message anonyme, pour Stéphanie J'ai rencontré Stéphanie il y a 20 ans. Je sortais d’une relation qui avait duré 7 ans et psychologiquement, je vivais dans un monde où les femmes étaient de virginales princesses et les hommes se devaient d’être des princes charmants. J’étais déjà malvoyant et je savais qu’un jour, je deviendrai aveugle à cause d’une maladie génétique. Je discutais avec elle depuis quelques semaines. Elle habitait sur la côte, et moi dans les terres. Nous étions à une petite centaine de kilomètres l’un de l’autre. Mais ses parents vivaient dans une ville pas loin de chez moi. Elle avait envie qu'on se rencontre un weekend où elle viendrait leur rendre visite. J’étais mort de peur à l’idée de cette rencontre. J’avais peur qu’elle me trouve... tout sauf désirable, j'avais peur de n’avoir aucune conversation ou tout simplement ne pas lui plaire. On avait rendez-vous un samedi midi. Elle était magnifique (oui, je voyais encore assez, pour m'en rendre compte). Grande, blonde, longiligne avec néanmoins de magnifiques courbes et un sourire d’une grande beauté. Je me sentais tellement moins bien qu’elle et si peu séduisant, qu’à la seconde où je l’ai vue, je me suis dit que cette femme n’était pas pour moi. On a fini par passer tous nos weekends ensemble et elle m'a fait découvrir ce que c’était que faire l’amour, avoir une vraie vie sexuelle. J’avais envie d’elle tout le temps, partout, toujours. Ce n’était pas son corps qui m’obsédait, c’était la passion de lui donner du plaisir. Mais je sentais aussi qu’il y avait une sorte d’incompréhension entre nous, malgré tout. Je ne parlais presque pas. Elle disait des choses que je ne comprenais pas toujours, mais je ne demandais jamais d’explication. En fait, j’étais terrifié à l’idée de la perdre. Faire ou dire quelque chose de travers, et la perdre. Elle m’avait dit, un peu avant la fin:  "tu ne parles jamais" et elle avait tellement raison. Le sexe nous permettait de prendre et donner du plaisir, sans avoir à parler. Je suppose que c’était, en partie, ce qui nous a permis de rester un peu plus d’un an ensemble. Ce fut l’année la plus chargée, émotionnellement, de toute ma vie. J’ai revu Stéphanie une seule fois il y a une dizaine d’années avant qu’elle ne parte habiter bien loin, dans une autre région. J’avais repris contact après un long silence mais, à nouveau, je n’ai pas su lui dire qu’elle était l’amour de ma vie. Je suis resté terré dans mon silence, impressionné par sa beauté, son charisme, tout ce qui faisait que je l’aimais tant. Entre temps, j’étais devenu quasiment aveugle et je pensais que... c’était trop tard, de toute façon. Que je n’étais déjà plus celui qu’elle avait pu, l’espace d’un instant, aimer. Je pense avoir vécu le plus grand amour qu’ils soit donné à quelqu’un de vivre. Au moins, j'ai eu ça. 20 ans ont passé. Mon état de santé fait que mon espérance de vie n’est pas brillante. Mais je ne l’ai jamais oubliée. Sans trahir la personne avec laquelle je vis désormais et dont je suppose qu’elle accompagnera ma fin de vie... je pense être désormais en mesure de dire, par votre voix, Supernova: "Stéphanie, je n’ai jamais autant aimé quelqu’un d'autre que toi. J’espère que tu es aussi heureuse qu’on puisse l’être et que tu le seras plus encore, jusqu’à la fin de tes jours." *** Message de Gérald à celle qui, si elle écoute, elle comprendra. "Si je ne devais retenir qu'une image de ma vie, ce serait celle ou nos regards se sont croisés. Je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi beau, d'aussi fort , je n'ai pas les mots pour l'expliquer. Et depuis ce merveilleux instant, ma vie a changé, pas un jour pas une nuit, sans penser à elle. Je serais prêt à toutes les folies pour elle, escalader les plus hautes montagnes, traverser les plus grands océans Et même si je sais que cet amour est impossible, je l'aime et je l'aimerai chaque jour qui passe." *** Un message d'Infidèle presque fidèle: "Il avait voulu l’aimer. Elle avait pris peur. Alors il a remballé ses sentiments, les a rangés au fond du tiroir, fermé à double tour, et a jeté la clé. Mais petit à petit son tiroir à elle s’est rempli de petites choses, qui pourraient ressembler à des sentiments. Elle aussi essayait de le garder fermé, ce tiroir. Mais il s’ouvrait quelque fois par surprise, débordant d’émotions. Elle pensait ne plus savoir aimer. Elle avait envie d’aimer à nouveau. Elle avait envie d’être aimée à nouveau." *** Une réflexion sans auteur, ni destinataire. "Il faudrait toujours se préparer à la mort, parce qu’elle est si proche. A l’article de la mort, sur son seuil toujours retardé mais perpétuellement présent, se retourner. Il faudrait toujours être prêt à mourir, être près de mourir, embrasser du regard ce que l’on a aimé. Pouvoir dire : "Vous avez été pour moi la découverte de la peau de l’autre, du corps de l’autre, du vivant de l’autre". Il faudrait pouvoir reconnaître cela. Ce moment indécis où l’on a deviné que... ce qui courait sur la peau, c’était une autre main, la main d’un autre corps. Que ce qui se posait sur les lèvres était son baiser. Que tels étaient ses cheveux et telle était la douceur de son cou. Il faudrait pouvoir dire ce que c'était d’avoir eu en face de soi... non pas des yeux, mais un regard. Et dans le regard de l’autre, la présomption de son être, bien solide, bien vraie. Comme un reflet, comme un miroir en face de soi, comme la certitude d’être aimé. Avant la mort, il faudrait pouvoir se retourner, aller à reculons, ne jamais oublier. Sourire et attendre en retour un sourire, peut-être le dernier." *** Agnès qui a un message pour ses enfants "La Saint Valentin, je déteste cette fête. Je la trouve injuste. Elle me rend triste. Je repense à ces bouquets de renoncules que j’aurais aimés recevoir, à ces repas romantiques au resto qui n’ont jamais eu lieu. Moi, j’ai choisi d’être libre. Et Saint Valentin ne rime pas avec liberté. Hier je pensais écrire un texte pour LUI, cette relation qui doit rester secrète. Mais ses Whatsapp d’hier soir ont tué l’envie de lui écrire. L’amour, c’est gratuit, sans attente, généreux… Oui, il a raison, je suis haut perchée sur mon percheron nommé liberté. Et je regarde le monde de là-haut. Et puis mardi, je travaille! Je suis prof ! J’aime les enfants, les bébés, les ados. Je les aime tous, grands, gros, petits, bruns, roux, blonds… forts, blessés, faibles… Ils me font rire et pleurer, Ils me touchent, ils donnent. Ils sont une source d’énergie inépuisable, Ils sont reconnaissants pour le moindre sourire, pour un câlin, un mouchoir ou le crayon que tu leur offres. En ce moment, ils souffrent, les enfants, ils sont perdus! Et parmi tous ces enfants, il y a eux trois, nés de l’amour, mes trois trésors, grands, beaux, différents. Mes amours chantent, mes amours rient, ils dérangent, ils changent. Mes trois valentins exotiques, extravagants, je les regarde, je les admire, je crois en eux… Bref, je les aime de tout mon cœur." *** Frédéric Bleumalt pour B. B., On ne se connaît pas et on ne se connaîtra jamais. Ta personne m’était une clarté. Une évidence. Baby doll aux yeux camel, poupée boudeuse aux prunelles caramel… Adolescente patapouf, cutie en puissance, tu es devenue star aux grands yeux de biche, lady au mille et une couleurs de cheveux. Tu as ravi un morceau de mon âme. Internet m’a dit, il y a longtemps déjà, que tu étais morte dans la fleur de l’âge. Que la vie était venue cueillir son fruit dans tes paumes encore neuves. Celles que tu faisais danser bien haut au-dessus de ta tête dans un de ce des films dont tu étais la vedette. J’éprouve une forme de reconnaissance débile à avoir pu capter ton reflet, à avoir été ému par ta frimousse de gamine finie. Ta candeur a su me capter. Il est des êtres qui nous bouleversent jusqu’à nos fondations. Peu importe les distances entre lui et nous. Tous ceux qui ont eu la chance de te croiser s’accordent pour dire combien tu étais lumineuse, enjouée, pétillante. J’ai décidé de me souvenir de ce qui compte. Ta lumière. Les collines d’Hollywood sont belles, oui, mais de quoi ont-elles l’air vues de derrière les fenêtres? Consolons-nous, ta gloire vivra pour toujours sur la surface lisse et irisée des DVD, ton visage s’imprimera sur les écrans, colonisera les moteurs de recherche et me rappellera que l’enfant poignait toujours à travers la femme. Que cherchais-tu dans nos regards si ce n’est une certaine idée de l’amour? Il y a des gens trop purs pour ce monde. Des gens appelés à être des anges, promus de par leur perfection et leur facilité à être, si prompts à exister au-dessus des autres tant leur bonté suppure d’eux comme une contagieuse rosée... Tu avais le bonheur contagieux. Et aussi sinistre que je sois, j’ai reçu ta lumière, tes sourires en éventail de nacre, tes regards soleilleux, ta vitalité dorée qui fissurait l’écran... Et le film se déroule à l’infini devant mes yeux de spectateur zélé; et je garde tout ça intact dans les loges de mon cœur. Les larmes deviennent pluie de paillettes… Je peux le dire : la coulisse n’a jamais été aussi lumineuse" *** Et un dernier message de Maggie pour Seth. "Je t'ai regardé avancer vers moi et avant que tu ne prononces un seul mot, je savais déjà. Ton parfum ne m'a plus jamais quitté. Le goût de là vie avec toi. Je l'ai bu jusqu'à la lie. Les jours ne se ressemblaient jamais. L'imprévu. Nos rdv volés. L'amour dans chaque morsure. Ancré en nous. C'était fort, intense. Presque irréel. Et puis, tu n'es pas venu à l'aéroport. Je t'ai détesté, seule dans l'avion. Une semaine sans toi, sans nouvelles. Max était là à m'attendre, le seul qui savait pour nous. J'ai lu dans ses yeux. J'ai su que plus jamais tu ne me ferais l'amour. Tu n'avais rien décidé. L'accident. La mort au bout du chemin. Et moi plantée là, abasourdie. Je t'aimais tellement. Je t'aime tellement. Tu sais ma phrase préférée. Celle qui te faisait sourire à la fin de nos journées. Alors oui, je peux le dire encore aujourd'hui " j'ai tout aimé". Même l'espace d'un instant. Mon bel inattendu. "J'ai tout aimé de nous." *** Vous avez écouté Déferlante, le podcast... de vos amours.