Vous écoutez Déferlante podcast provocateur... de plaisir *** Elle était fatiguée de tout. Son couple était devenu une sorte de combat. Jamais d'accord sur rien, toujours en décalage. Pas vraiment de disputes, mais pas de bonheur avéré non plus. Juste un point d'interrogation permanent, avant de s'endormir le soir: "mais qu'est-ce que je fous avec ce mec, moi"? Evidemment, ce n'était pas aussi carré, ni aussi simple. Oui, ce mec, il avait des défauts, plein. Mais aussi des qualités, et elle les connaissait mieux que quiconque. Par exemple, il la léchait comme personne d'autre. Et il avait ce petit coup de langue magique, qui lui donnait toujours envie d'ouvrir encore plus grand ses cuisses, et quand elle sentait son souffle chaud tout contre son clitoris, alors elle se soulevait, malgré elle. Son sexe cherchait désespérément le contact de cette langue chaude, agile, qui s'approchait alors pour la travailler menu, d'abord tout en longueurs, ensuite tout en rondeurs, en appuyant bien fort là où ça fait du bien, et en suçotant tout ce qui dépasse. Du travail d'orfèvre, de la Maestria, vraiment! Aucun sextoy ne fera jamais aussi bien. Mais... il avait aussi cette mauvaise habitude de la lécher bien à fond, de la faire grimper bien haut justement quand il avait un truc à lui demander. Parfois des broutilles toute mignonnes: - Chérie tu coules si fort, et j'ai envie de tout boire. - Bah, vas-y alors, fais-toi plaisir. - Oui, mais tu vois... dans mon esprit, je suis embêté. Je n'arrête pas de penser à un truc. Les copains voudraient aller dans les Ardennes le week-end prochain. Et alors, on partirait le vendredi tous à moto, sauf que nous, on avait prévu ce déjeuner samedi midi avec tes parents et pour annuler, tu vois... - Lèche-moi à fond, fais-moi jouir et puis on verra. - T'es sûre? Non, mais je ne voudrais pas que tu crois que je te le dem... Elle agrippait ses mains dans ses cheveux et elle appuyait sur sa tête, en lui ordonnant: - Mais tais-toi et lèche-moi enfin! Amène-moi là-haut, juste au bord de la jouissance. Et garde-moi là-haut, sur le fil... le plus longtemps possible. Bordel ce qu'il était doué! Sa langue limite râpeuse et bien lapeuse, faisait des merveilles, et ses doigts qui venaient remplir ses orifices de la meilleure façon, et pile poil au meilleur moment... Et sa façon de souffler le chaud et le froid contre sa vulve... Comment lui résister? Cuisses écartées, elle n'était que désir, que... envie de jouir, elle guettait les frissons dans le dos, le trouble dans sa tête, et la soif mi-douce, mi-amère dans sa bouche. Le remplissage adroit de ses entrailles la faisait râler de façon sourde, d'une voix étouffée. Elle guettait ce truc renversant, qui venait de loin de l'intérieur, en partant de la racine de la nuque pour descendre par vagues vers son ventre et là! pour déborder en elle et la lessiver. Depuis leur première nuit ensemble, elle lui était acquise. Elle devenait sa chose et il baisait merveilleusement bien. Tellement bien qu'elle en redemandait. Toujours. Jour après jour, nuit après nuit, elle voulait plus. Elle en voulait encore. Mais qu'il vienne alors lui lécher la vulve, lui mordiller les seins, et lui enfiler le cul au bout des doigts, et surtout... qu'il vienne lui ordonner à l'oreille de sa voix grave: - "Reste bien là-haut, sur le fil, résiste à l'envie de jouir et je t'amènerai plus haut encore, plus loin, là où tu ne sauras même plus quel est ton nom, ni qui tu es, ni ce que tu veux, là haut... Ton plaisir est au bout de mes doigts. Et je suis ton magicien, je le fais apparaître et disparaître comme je veux. Et quand je le dirai, tu jouiras enfin de partout: de ta vulve sous ma langue et de ton cul autour de mes doigts. Et quand j'en aurais fini avec toi, tu reprendras tes esprits et ton souffle, et là, tu en redemanderas." Quand il lui glissait ces mots crus dans le creux de l'oreille, elle avait envie de se fendre, de s'ouvrir de partout. Elle demandait qu'il la prenne déjà et qu'il n'en fasse qu'une bouchée. Ou un lapement infini. Elle n'avait plus de pudeur, aucune retenue, juste une idée fixe: jouir. Et jouir encore. Pour la rendre dingue, il ne se mettait jamais entièrement nu. Souvent, il gardait son boxer. Si elle mourait envie de le sucer, il abaissait alors délicatement l'élastique, et il lui permettait juste de toucher son gland, et il disait: -" Tu embrasses à peine. Tu lèches seulement. Doucement! Interdit de sucer." Alors elle se réfrénait. Et dans le glissement avide de sa langue contre cette belle verge, elle mettait tout ce qu'elle avait dans les tripes. Toute sa douceur, tout son désir, elle bavait dessus dans l'espoir qu'il vienne enfin l'enfiler, la prendre, la remplir de toute son épaisseur et de toute sa longueur. Mais il ne le faisait pas. Il se faisait désirer. Elle était toujours en manque de sa queue. Elle en rêvait la nuit. Nuit après nuit, depuis plus de 3 ans qu'ils étaient ensemble. Quand elle avait la permission, elle le léchait comme si sa vie en dépendait, puis... arrivait toujours le moment où il lui retirait le trésor, en lui disant: - Ton cul maintenant... bien offert, fais voir! Elle se mettait alors en levrette , ensuite elle attendait. Il la regardait, en prenant son temps. Parfois, d'une main, il astiquait sa verge. Du coin de l'oeil, elle le voyait faire. Et sa verge semblait grossir encore plus. Son épaisseur lui faisait tellement envie. cette épaisseur qu'elle n'avait jamais contenue entièrement. Quand il voulait se jouer d'elle, il venait caler son sexe entre ses fesses et il s'y frottait longuement, sans jamais éjaculer. Puis, à un moment donné, satisfait, il rangeait sa bite dans le boxer. Elle marmonnait alors: "encore un peu, juste un peu". Il lui claquait les fesses, bien fort. Et ensuite, sa langue venait lui goûter le cul. Elle s'offrait encore plus. Et demandait, elle suppliait: - "Mais prends mon cul, prends mon cul"! Mais il ne le faisait jamais. Il la léchait juste, il se jouait d'elle. Il prenait son temps. Et il la retournait comme une crêpe, il lui pinçait les tétons, il l'embrassait dans le cou, avant de lui glisser à l'oreille: - "Offre-toi, donne-moi tout". Rien qu'à ces mots, rien qu'à l'idée de peut-être enfin se faire baiser, elle suintait de partout. Il pouvait lécher des perles de désir entre ses seins, puis descendre de sa langue vers son nombril, et quand il arrivait au bas-ventre, elle disait: - Enfile-moi, laboure-moi, punis-moi. Il riait alors de bon coeur, avant de répondre: - Non, je t'aime trop pour ça. - Oui, mais aime-moi un peu moins, et baise-moi bien plus. Il prenait un air sérieux, avant de lui répondre: - Ah, mais raconte-moi ce que tu veux. Alors, elle racontait: - "Je veux ta queue en moi, d'abord tu m'enfiles en missionnaire, mais tu sais comment je te veux? les jambes relevées, bien calées contre tes épaules, tu me baises serré, méthodique. Et plus tu t'avances en moi, plus tu me soulèves pour m'ouvrir. Et là, je suis prête à jouir, mais tu te retires, tu me retournes, et tu me dis de me mettre à 4 pattes. De ton sexe calé contre mes fesses, ton gland pousse contre mon trou du cul pour que je glisse en avant, sur mes bras tendus. Tu me glisses à l'oreille que j'écarte bien mes genoux. Et quand je serai genoux et épaules contre le matelas, tu me diras que mon cul est tellement rond, qu'il est tellement beau, et qu'il te fait très envie, mais que... je suis vilaine, bien trop vilaine, et que je ne la mérite pas encore, ma sodomie. Tu me demanderas d'onduler du cul pour toi. Je le ferai et tu me regarderas longuement, et tu prendras encore ton temps. J'aurai mal à tous mes muscles à force de le faire, mais je veux tellement te plaire. Je suis alors tendue, raide d'envie, je me sens déjà coulante. et cette goutte qui coule le long de ma cuisse m'excite de dingue, alors je tends mes fesses encore plus vers toi, et là, enfin ta bite viendrait me remplir le cul entièrement. Et rien qu'à sentir ton gland s'avancer en moi, j'aurais déjà envie de jouir, de fondre, de me tortiller de plaisir. Mais tu me claqueras le cul bien fort en me disant comme si j'étais ta chienne: - "Pas bouger". Et je te laisserai faire, je m'abandonnerai à toi: à ta queue, à tes mots, et au plaisir que tu me donneras. Voilà ce que je veux." - "Ma chérie, ton cul est splendide, ça tu le sais, sauf que ce n'est pas encore aujourd'hui que je vais le remplir. Non, aujourd'hui, je vais me faire plaisir de ta chatte, allonge-toi sur le dos, relève bien les genoux, entoure-les de tes bras, et garde-les bien collés l'un à l'autre. De mes doigts, je viendrai te fourrer, te caresser, te labourer. Tes cuisses collées l'une à l'autre, ma main viendra se glisser contre ta vulve moite, chaude, mes doigts entrouvriront cette ligne sombre, et de l'intérieur, je viendrai te crocheter et tu vas resserrer tes muscles du vagin autour de mes doigts, pour les aspirer encore plus loin. Et je prendrai plaisir à te voir t'ouvrir sous me caresses, peu à peu. Je prendrai plaisir à glisser mes doigts contre tes chairs visqueuses, à caresser dedans le feu, le désir, l'envie... Et quand tu seras bien offerte, bien désirante, là, je viendrai te lécher, te boire, te sucer, te laper. De tes lèvres je n'en ferai qu'une bouchée, de ton clitoris qu'une sucette. Puis, je t'amènerai là-haut, sur le fil, et je te garderai là aussi longtemps qu'il me plaira. Je serai le chat, et tu seras ma pelote. Je te ferai rouler sur les crêtes du plaisir, et quand tu seras épuisée, livide, vidée de tes forces, la têtes en roulis boulis, quand je te sentirai vriller au bout de mes doigts enfin fourrés dans ton cul et quand tu jailliras sous le bout de ma langue fouineuse entre tes chairs tendres, là... enfin, peut-être... ma bite raide viendra t'enculer. Mais rien n'est moins sûr, tu sais." En l'écoutant parler, les yeux clos, le cul déjà en vrille, elle se disait: "mais bordel, à part ces moments de grâce, parce que "grâce" était vraiment le mot qui convenait, il n'y en avait pas un autre pour rendre hommage à son savoir baiser... celui qui comblait, tout en vous laissant sur une faim infinie, jamais assouvie, même à bout de forces, et même à bout de souffle... Eh bien, à part ces moments volés, suspendus hors du quotidien, en dehors de la routine morne et plate d'un couple sans projets, d'un couple qui fait du sur-place, la vérité était que... elle n'aimait plus grand chose chez lui. Sa façon de manger l'exaspérait. il n'abaissait jamais la lunette des toilettes. Il ne mettait que des chaussettes dépareillées. il chantait tellement faux sous la douche. Il cramait les pizzas et les lasagnes au four. Il pétait sous la couette. Pire encore, il ne voulait pas d'enfants. Et il avait trop de copains qui s'invitaient tout seuls le samedi soir. Et quand il s'endormait, il ronflait toute la nuit. et il ne voulait pas acheter une maison avec elle. Il aimait la montagne, alors qu'elle aimait la mer. Un jour, il avait couché avec sa meilleure amie à elle. Une seule fois, d'accord! mais c'était la fois de trop. Ses blagues étaient nullissimes et il riait tout seul, avant même de les raconter. Il ne lui disait jamais qu'elle était belle, comme ça, pour rien, sans rien demander en retour. Et il ne lui disait pas non plus qu'elle était l'amour de sa vie. Il prenait juste plaisir à jongler avec son corps et son désir, à l'exciter en montagnes russes, à la faire jouir sans jamais la pénétrer de sa queue. Elle ne jouissait qu'au bout de sa langue, et il ne la faisait vriller qu'au bout de ses doigts. En douceur, comme chantait Arno. Mais... tout compte fait, elle n'arrivait pas à dire non. Alors, pour se convaincre, elle se répétait: - "Quoi, la mer, la maison, les enfants, non... tant pis, je n'en veux pas non plus". Jouir, elle en voulait encore. *** Vous avez écouté Déferlante, le podcast du désir.